Conflit. À Gaza, le Hamas libère deux otages israéliennes
Le groupe palestinien a affirmé lundi que les deux femmes avaient été libérées “pour des raisons humanitaires pressantes” grâce à une médiation du Qatar et de l’Égypte. Pour la presse et certains analystes, le Hamas cherche surtout à redorer son image pour prouver qu’il est un “partenaire légitime” pour de futures négociations.
Publié le 24 octobre 2023 à 06h42 Lecture 3 min.
Elles ont été “transférées” hors de Gaza “vers l’Égypte en passant par le poste frontière de Rafah”, avant d’être “transportées par avion” vers un hôpital de Tel-Aviv, raconte le quotidien israélien Yediot Aharonot.
Yocheved Lifschitz, 85 ans, et Nourit Kuper, 79 ans, deux otages israéliennes qui avaient été kidnappées le 7 octobre avec leurs maris au sein du kibboutz Nir Oz, ont été libérées lundi 23 octobre par le Hamas. Cette libération survient trois jours après celle d’une Américaine et de sa fille, Judith et Natalie Raanan. Au total, environ 220 otages de tous âges, israéliens, étrangers ou binationaux, ont été recensés par Israël.
Yocheved et son mari Oded (toujours disparu) étaient arrivés au kibboutz en même temps à l’âge de 17 ans par le biais de l’organisation sioniste de gauche Hashomer Hatzaïr, raconte Ha’Aretz. Le couple “était des militants pacifistes et transportait régulièrement des patients de Gaza pour leur permettre de recevoir des soins médicaux dans des hôpitaux à travers Israël”, précise le Times of Israel.
Des libérations pour “éclipser” les “horreurs” commises en Israël
Bien qu’elles aient été filmées, l’une sur une civière l’autre en fauteuil roulant, à leur arrivée à l’hôpital, l’état de santé général de Yocheved Lifschitz et de Nourit Kuper “est bon”, ont affirmé lundi soir les médecins qui les ont prises en charge.
Les médias israéliens ne disposaient lundi soir d’“aucune indication concernant la raison pour laquelle Kuper et Lifschitz avaient été choisies pour être libérées, mis à part leur âge avancé et leurs complications de santé potentielles”, note le Times of Israel. Le site israélien rappelle que le fils de Nourit Kuper, Rotem, avait affirmé à une chaîne de télévision américaine que les deux femmes “ne survivr[aient] peut-être pas si elles ne rec[evaient] pas leurs médicaments”.
Le porte-parole de la branche militaire du Hamas, Abou Obeida, a affirmé lundi dans un communiqué que les otages avaient été libérées “pour des raisons humanitaires pressantes” grâce à une médiation du Qatar et de l’Égypte.
Pour l’expert américain Christopher O’Leary, qui a dirigé des opérations de libération d’otages par le passé, les motivations du Hamas sont tout autres : La libération des deux femmes n’a pas “eu lieu pour des raisons humanitaires, comme [le Hamas] l’a affirmé, mais pour éclipser certaines horreurs commises lors des attaques d’il y a quelques semaines et démontrer que [le groupe terroriste] est un partenaire légitime pour de futures négociations”, a-t-il déclaré au Guardian.
“Dans le cadre de sa guerre psychologique”, le groupe islamiste palestinien “a publié une vidéo dans laquelle des membres de l’organisation offrent du café et des friandises” aux deux otages israéliennes juste avant de les remettre à la Croix-Rouge, “apparemment dans le but d’améliorer leur image publique à la suite de l’attaque brutale contre les communautés frontalières israéliennes”, a commenté de son côté lundi soir Yediot Aharonot.
“Une opération militaire ferait courir des risques inacceptables aux otages”
Selon le Wall Street Journal, d’autres négociations concernant une cinquantaine de captifs ont échoué lundi. Le Hamas a tenté d’obtenir des livraisons de carburant à Gaza en échange des otages mais l’État hébreu a refusé, en partie parce qu’il craignait que le groupe “ne détourne le carburant à des fins militaires”.
Bien qu’Israël continue d’intensifier ses bombardements sur Gaza “pour tenter d’exercer davantage de pression sur le Hamas, les experts préviennent que les négociations seront probablement le seul moyen d’obtenir la libération” des otages, analyse le Guardian.
Lundi, le New York Times a rapporté que l’administration Biden avait justement “conseillé à Israël de retarder une invasion terrestre de Gaza, dans l’espoir de gagner du temps” pour négocier de nouvelles libérations.
Les experts militaires estiment qu’il n’y a “pratiquement aucune chance qu’une opération militaire visant à sauver les otages aboutisse” car “l’environnement urbain en ruines à Gaza, la présence d’un grand nombre de civils, le manque de renseignements clairs et la dispersion des lieux dans lesquels les otages pourraient être détenus font courir” des risques “inacceptables” à la fois aux otages et à leurs sauveteurs. “Les Israéliens veulent le retour des leurs mais ils veulent aussi porter un grand coup au Hamas dont il ne puisse jamais se remettre. Ces deux objectifs sont probablement contradictoires. S’ils veulent voir [les otages] revenir, ils devront négocier”, a conclu l’analyste britannique H. A. Hellyer, interrogé par le Guardian.
Pendant que vous dormiez. Brésil, États-Unis, Antarctique occidental : les informations de la nuit
Publié le 24 octobre 2023 à 05h44 Lecture 1 min.
Brésil : 35 bus et un train incendiés à Rio après la mort d’un criminel présumé. Les véhicules ont été brûlés lundi par des membres présumés d’une milice pour protester contre une opération policière au cours de laquelle le milicien Matheus da Silva Rezense, plus connu sous le nom de Faustão a été tué, rapporte O Globo. Ce dernier est le neveu et bras droit de Luis Antonio da Silva Braga, dit Zinho, “un criminel qui a pris le contrôle de la plus grande milice de l’État de Rio, qui opère dans la zone ouest”, précise le quotidien brésilien. Composées pour la plupart d’anciens membres de forces de l’ordre, ces milices sont apparues dans un premier temps comme une alternative à la police pour lutter contre le trafic de drogue. Mais organisées comme des mafias, avec des systèmes sophistiqués d’extorsion, elles contrôlent des services comme la distribution du gaz, de l’Internet, les transports locaux ou la télévision par câble. Elles disputent actuellement des territoires de Rio aux gangs de narcotrafiquants.
États-Unis : la grève dans l’automobile s’étend. Le syndicat United Auto Workers (UAW) a décidé lundi de mettre à l’arrêt un site de Stellantis dans le Michigan, dans le cadre du mouvement social touchant les trois grands constructeurs automobiles américains depuis mi-septembre. L’UAW a décidé de frapper l’entreprise “là où ça fait mal”, note Mother Jones. À savoir “l’usine de production de camionnettes de Sterling Heights, […] l’une des usines les plus importantes de Stellantis”. Lundi matin, quelque 6 800 membres syndiqués du site ont rejoint la grève. Cela porte le total de grévistes chez Ford, General Motors et Stellantis à plus de 40 000, sur leurs 146 000 employés encartés à l’UAW. Stellantis a déclaré avoir déposé jeudi matin une offre améliorée, comprenant une hausse salariale de 23 % sur quatre ans, une augmentation de près de 50 % des contributions au plan d’épargne pour les retraites et des garanties en matière de sécurité d’emploi. Le groupe affirme être toujours dans l’attente d’une contre-proposition.
Des scientifiques s’alarment de “l’inévitable” fonte accélérée de la calotte glaciaire de l’Antarctique occidental. Selon une étude publiée lundi par des chercheurs du British Antarctic Survey, l’humanité a déjà “perdu le contrôle” du sort des plateformes de glace qui jouent un rôle stabilisateur en retenant la dérive et la fonte des glaciers dans l’océan. Ce phénomène devrait s’accélérer considérablement au cours des prochaines décennies et pourrait augmenter le niveau des mers, “même si l’humanité prend des mesures énergiques pour ralentir le réchauffement”, note la BBC. Kaitlin Naughten, l’une des auteurs de l’étude, a expliqué au média britannique que ce n’était toutefois “pas une raison pour renoncer à la sortie des énergies fossiles. Ce que nous faisons maintenant contribuera à ralentir le rythme de l’élévation du niveau de la mer à long terme”, a-t-elle souligné.
Tribune. “Je suis citoyenne palestinienne d’Israël et l’idée que quiconque puisse célébrer la mort d’innocents me dépasse”
Il est tout à fait possible de défendre le droit des Palestiniens à résister et à vouloir mettre un terme à l’occupation sans pour autant soutenir le Hamas, écrit cette journaliste palestinienne indépendante qui vit en Israël. Elle témoigne ici de la difficulté à se faire entendre pour ceux qui, comme elle, sont sommés de choisir un camp. “Les coupables, ce sont nos dirigeants”, qui méprisent les populations, accuse-t-elle.
Tous les Palestiniens ont en commun d’avoir un parcours semé d’embûches. C’est tout sauf une sinécure d’être une citoyenne palestinienne en Israël – surtout en ce moment, à l’heure où les gens attendent de vous que vous preniez clairement position pour l’un ou l’autre camp. Je me demande sans arrêt quel est celui auquel j’appartiens réellement, me sentant à la fois de partout et de nulle part.
Je suis née et j’ai grandi à Nazareth, dans une famille chrétienne. Plus tard, j’ai déménagé à Tel-Aviv, où j’ai vécu dans un quartier mixte, arabe et juif. Bien que je sois née en Israël, j’ai du mal à m’identifier tout à fait à un pays qui me considère comme une citoyenne de seconde zone, qui tape publiquement sur les Arabes, qui opprime les Palestiniens – et j’en passe.
Je ne cautionne pas la violence au nom de la religion. Je ne cautionne pas non plus l’attaque du Hamas contre des civils innocents le 7 octobre. Bien que je sois fière d’être palestinienne, que je soutienne les communautés opprimées et que je m’élève contre l’occupation et le colonialisme israéliens, cette attaque perpétrée contre des civils israéliens est antinomique de mes valeurs – je condamne l’assassinat de civils et je déplore profondément les vies fauchées dans les rangs des Palestiniens comme des Israéliens.
Le Hamas ne parle pas en mon nom
Il peut sembler compliqué de prendre position en tant que Palestinienne, mais le Hamas ne parle pas en mon nom. Il ne représente pas les Palestiniens de Gaza, de Cisjordanie ni d’ailleurs du reste du monde. Si le monde présente souvent ce “conflit” comme une lutte entre Israël et la Palestine ou entre le judaïsme et l’islam, la réalité est bien plus complexe que ça. L’important ici, ce sont les gens, pas les dirigeants, qui n’en ont rien à faire des civils. Soyons clairs : il est parfaitement possible de défendre le droit des Palestiniens à résister et à vouloir mettre un terme à l’occupation sans soutenir le Hamas
La suite est réservée aux abonnés...
- Accédez à tous les contenus abonnés
- Soutenez une rédaction indépendante
- Recevez le Réveil Courrier chaque matin
Vu du Liban. Les “tergiversations” de Macron sur le conflit israélo-palestinien doivent cesser
Inquiet d’éventuels débordements en France, le président français a repoussé au maximum sa visite en Israël. Il est attendu ce mardi 24 octobre à Tel-Aviv, où il devra être capable de concilier politique intérieure et enjeux diplomatiques, estime “L’Orient-Le Jour”.
Réservé aux abonnés Publié le 23 octobre 2023 à 21h19 Lecture 2 min.
Emmanuel Macron a longuement attendu avant de prendre la décision de se rendre en Israël. Il rencontrera finalement Benyamin Nétanyahou ce mardi 24 octobre, soit plus de deux semaines après le déclenchement de l’opération Déluge d’Al-Aqsa, lancée par le Hamas contre Israël le 7 octobre. Au moins trente ressortissants français ont été tués durant cette attaque, et sept sont actuellement portés disparus.
Jusqu’ici, le président français avait assuré l’État hébreu de son soutien, mais il s’était montré prudent. Joe Biden, Rishi Sunak, Olaf Scholz, Giorgia Meloni… Les principaux chefs d’État et de gouvernement occidentaux s’étaient tous déjà rendus sur place. Mais le locataire de l’Élysée avait préféré envoyer sa ministre des Affaires étrangères, Catherine Colonna, plutôt que de se déplacer lui-même.
Derrière de telles “tergiversations”, estime L’Orient-Le Jour, “les considérations diplomatiques se mêlent aux enjeux de politique intérieure.” La France s’est longtemps distinguée pour sa politique “moins acquise à Israël que celles des chancelleries occidentales dans leur ensemble, et fondée sur une plus grande indépendance diplomatique vis-à-vis de Washington”. Le coup de sang de Jacques Chirac contre des soldats israéliens qui l’empêchaient de serrer la main de Pa
La suite est réservée aux abonnés...
- Accédez à tous les contenus abonnés
- Soutenez une rédaction indépendante
- Recevez le Réveil Courrier chaque matin
Courrier international
Analyse. Présidentielle argentine : Sergio Massa en tête, mais la messe est loin d’être dite
Contre toute attente, Sergio Massa, le candidat de la gauche à la présidentielle, est arrivé en tête au premier tour, dimanche 22 octobre. L’actuel ministre de l’Économie a pourtant été incapable de juguler une inflation de 140 %, s’étonne ce chroniqueur du quotidien conservateur argentin “La Nación” dans “El País América”.
De Buenos Aires - En Argentine, la pomme ne tombe pas du pommier : elle monte au ciel. Une fois encore, des millions d’Argentins ont eu cette impression dimanche 22 octobre. Car, dans un pays où l’inflation atteint 140 % par an, où 40 % de la population est en dessous du seuil de pauvreté, où le dollar atteint 1 000 pesos au marché noir et où le PIB perd 3,3 % par an, le candidat de la coalition péroniste de gauche au pouvoir s’est qualifié pour le second tour – et a bien failli conquérir la présidence dès le premier tour [avec 36,7 % des voix. Or il suffit d’obtenir 40 % des voix, avec une avance de 10 points sur le deuxième pour être élu au premier tour].
On a du mal à y croire. Dans n’importe quel pays du monde, un tel contexte économique et social aurait eu raison du candidat sortant. Mais pas en Argentine, où le verdict des urnes paraît d’autant plus invraisemblable que le candidat en question, Sergio Massa, est ministre de l’Économie depuis plus d’un an. Autant dire qu’il devrait être le fonctionnaire le plus vilipendé du pay
La suite est réservée aux abonnés...
- Accédez à tous les contenus abonnés
- Soutenez une rédaction indépendante
- Recevez le Réveil Courrier chaque matin
Vu des États-Unis. “La Femme en moi” : l’autobiographie de Britney Spears a tout du “roman gothique”
Ce 24 octobre sortent en France et dans de nombreux pays les Mémoires très attendus de Britney Spears. Dans “La Femme en moi”, la chanteuse américaine se livre de manière inédite. Pour le “Los Angeles Times”, les traumatismes qui ont émaillé sa vie font d’elle l’équivalent moderne d’une “héroïne maltraitée de roman gothique”.
Réservé aux abonnés Publié le 24 octobre 2023 à 05h00 Lecture 2 min.
Toute sa vie, elle a été l’objet des récits, souvent funestes, des autres. Mais, à 41 ans, Britney Spears a décidé de se raconter elle-même dans des Mémoires qui “se lisent comme un roman gothique”, explique le Los Angeles Times. Ce mardi 24 octobre marque la sortie dans de nombreux pays du livre The Woman in Me. Outre l’anglais, l’ouvrage, très attendu, est disponible en espagnol, en portugais, en allemand – et en français, sous le titre La Femme en moi, aux éditions JC Lattès.
Britney Spears ne s’arrête pas aux confessions. En chroniquant les traumatismes qu’elle a vécus depuis son enfance en Louisiane jusqu’à sa célébrité planétaire, la pop star américaine semble “finalement prête à tirer un trait sur son passé ou peut-être à y mettre le feu”, constate le quotidien californien.
Dans cette autobiographie “qui se lit comme un long soupir”, il y a d’abord les scoops plutôt people, repris partout dans la presse : “Spears enceinte de Justin Timberlake et obligée d’avorter ; Timberlake qui la trompe et la largue par texto.” “Mais ce sont ses confidences plus personnelles, certes moins fracassantes, qui sont les plus intéressantes”, juge le Los Angeles T
La suite est réservée aux abonnés...
- Accédez à tous les contenus abonnés
- Soutenez une rédaction indépendante
- Recevez le Réveil Courrier chaque matin
Courrier international
Chronique. Notre-Dame-du-Rugby, priez pour nos piliers !
Le rugby a tout d’une religion en Nouvelle-Zélande, en Afrique du Sud, au pays de Galles et dans certaines régions d’Irlande et d’Écosse. En France, le sport a même sa propre église – la chapelle Notre-Dame-du-Rugby, à Larrivière-Saint-Savin, dans les Landes. John Lichfield raconte son histoire dans sa chronique “Au-dessus de la mêlée”, écrite pour “Courrier international”.
Réservé aux abonnés Publié le 24 octobre 2023 à 05h00 Lecture 2 min.
Sur un vitrail d’une chapelle du Sud-Ouest, l’enfant Jésus tient un ballon de rugby au-dessus d’une foule de joueurs bondissants. Sur un autre, nommé La Vierge à la mêlée, on voit la Vierge Marie qui tend les bras vers des poteaux de rugby.
Samedi 21 octobre, l’équipe d’Angleterre aurait eu bien besoin d’une intervention divine. Contre toute attente, à cinq minutes de la fin du match, elle menait de deux points face à l’Afrique du Sud lors des demi-finales de la Coupe du monde. Mais ce sont les Springboks qui ont été miraculés. Une pénalité douteuse leur a permis d’accéder à la finale, le 28 octobre, contre la Nouvelle-Zélande. Jusqu’à cet instant, nous avions assisté à un jeu dans le plus pur style anglais : parfaitement assommant, inélégant, fait de mêlées ouvertes et de mauls permanents.
Les premiers joueurs à avoir couru et à avoir fait des passes avec un ballon de rugby à la fin du XIXe siècle étaient des Français – y compris Alain-Fournier, l’auteur du Grand Meaulnes. Après le premier match Angleterre-France,
La suite est réservée aux abonnés...
- Accédez à tous les contenus abonnés
- Soutenez une rédaction indépendante
- Recevez le Réveil Courrier chaque matin
John Lichfield
Author: Lisa Miller
Last Updated: 1699613282
Views: 1209
Rating: 3.7 / 5 (98 voted)
Reviews: 86% of readers found this page helpful
Name: Lisa Miller
Birthday: 2002-09-01
Address: 4810 Thomas Track Suite 105, Reyesview, IL 47716
Phone: +3993136961244831
Job: Computer Programmer
Hobby: Bird Watching, Beer Brewing, Coffee Roasting, Kite Flying, Fencing, Yoga, Hiking
Introduction: My name is Lisa Miller, I am a apt, daring, vivid, expert, unguarded, audacious, Adventurous person who loves writing and wants to share my knowledge and understanding with you.